La proposition de loi relative à la sécurité globale, adoptée par l’Assemblée nationale le 24 novembre dernier  sera bientôt examinée par le Sénat.

FO exprime sa totale opposition quant aux dispositions inquiétantes au regard des libertés individuelles et  collectives dont les libertés syndicales, contenues dans cette proposition de loi.

La nécessité de protéger la population inclut la protection de tout agent public en relation avec l’exercice de ses missions, y compris, des agents en charge de la sécurité et de la police, dont c’est la mission. Elle implique celle de protéger tout un chacun des menaces, harcèlement, et violences notamment via la vindicte sur les réseaux sociaux.

Cette protection doit être pleinement exercée par les pouvoirs publics conformément au principe de proportionnalité et s’inscrire dans le respect scrupuleux des droits fondamentaux, des garanties démocratiques et de l’Etat de droit.

FO alerte aussi sur les risques de transfert de compétences régaliennes aux policiers municipaux et agents de  sécurité privée, ou encore sur l’utilisation de drones qui pourrait conduire à la surveillance de la population et à  la mise en cause de la liberté d’aller et venir ou de manifestation.

FO estime indispensable que les services de la police républicaine, dont le rôle est de protéger la population et, en particulier, l’exercice paisible de droits fondamentaux et libertés démocratiques, dont la liberté d’informer, de la presse et la liberté de manifester, soient dotés des effectifs, de la formation, de l’encadrement et des directives requis en conséquence.

 

Le courrier FO du 4/03/2021 aux membres du Sénat en accès direct