L’objectif présenté en groupe de travail, est de « renforcer l’accompagnement des professeurs »
Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la réforme PPCR*, que FO a toujours combattue (mais votée par le syndicat majoritaire !), où les personnels sont sans cesse remis en cause et transformés en « stagiaires à vie».
* Le décret PPCR du 5 mai 2017 précise : « Tout professeur bénéficie d’un accompagnement continu dans son parcours professionnel. Individuel ou collectif, il répond à une demande des personnels ou à une proposition de l’institution. » La FNEC FP‐FO, la CGT et la FGAF ont voté contre ce décret tandis que la FSU, l’UNSA et la CFDT ont voté pour.
Ainsi, dans le premier degré, le ministère envisage de renforcer l’ « accompagnement » des titulaires en utilisant les maîtres formateurs (PEMF).
Il serait également proposé aux conseillers pédagogiques de circonscription « d’être davantage impliqués dans le pilotage pédagogique, aux côtés des IEN, en vue de s’engager dans des fonctions d’encadrement » donc de devenir des quasi-inspecteurs sans le statut et la rémunération.
(Même principe dans le second degré où le ministre veut mettre en place une fonction « accessible à tous les agents » de « chargé de mission auprès des corps d’inspection (CMCI) » qui pourrait exercer « l’ensemble des missions dévolues aux inspecteurs (IPR, IEN ET/EG) » )
Les statuts et missions des CPC, des PEMF, des enseignants, des IEN et des IA-IPR seraient bafoués pour mettre en place une nouvelle hiérarchie intermédiaire.
Le ministère a indiqué qu’il envisageait de modifier les statuts particuliers pour les adapter à ces projets. Les différentes lettres de mission pourraient donc placer ces personnels hors de leur statut particulier de corps. C’est d’ailleurs le cas avec le projet pour les directeurs qui prévoit de déconnecter ces personnels du statut de professeur des écoles.
Il s’agit donc d’un contournement des statuts pour pouvoir adapter chaque agent selon les besoins du Ministre en poste !
C’est une attaque statutaire sans précédent, en lien direct avec les autres mesures du « Grenelle » :
-la fusion des corps d’inspection (IEN/IA-IPR) aux missions recentrées sur le pilotage,
-le statut de directeur supérieur hiérarchique de la loi Rilhac qu’E. Macron veut aggraver à travers l’expérimentation « marseillaise »,
-les évaluations d’établissement qui se multiplient,
-le plan maths-français (« constellations » dans le premier degré)
-et le plan local d’évaluation au lycée.
FO n’accepte pas ces contre-réformes et reste inconditionnellement attachée :
au statut,
à l’indépendance,
et à la liberté pédagogique dans le cadre des programmes nationaux.
Lire le communiqué de FO :