Le ministère a demandé le vendredi 3 avril aux directeurs d’écoles (et aux chefs d’établissements) de remplir en ligne
une « enquête déconnexion numérique » pour le mardi 7 avril.
Ainsi, alors que l’aggravation des conditions de travail et l’accumulation des tâches attribuées aux directeurs d’écoles
ne vont qu’en s’accentuant, le ministère a tenté d’imposer une énième enquête aux directeurs d’école. L’engagement
ministériel de « geler » les enquêtes imposées aux directeurs, au lendemain du suicide de notre collègue Christine
Renon, a fait long feu !

Au mépris de la règlementation sur le télétravail dans la fonction publique (décret du 11 février 2016), aux mépris des
obligations règlementaires de service des enseignants du 1er degré, ils étaient donc censés, en trois jours, dont un
samedi et un dimanche, interroger chaque famille afin de savoir si elle disposait d’une connexion, si celle-ci était
limitée… Inacceptable !
Par ailleurs, quel est l’intérêt de ce genre d’enquête, sinon de procéder à un « flicage » généralisé des familles ? Quelle
est l’utilité pour le ministère de savoir le nombre de familles disposant ou non d’un forfait bloqué ?


Dans cette situation, le SNUDI-FO rappelle que les directeurs d’école n’avaient aucune obligation de remplir cette
enquête et interviendra en cas de pressions visant à les contraindre d’effectuer toutes autres enquêtes, aussi inutiles
que chronophages. La suspension de toutes les enquêtes doit être maintenue et pérennisée !

Pour le SNUDI-FO, au lieu de multiplier les enquêtes aux objectifs plus que douteux, le ministère ferait mieux en cette
période de crise sanitaire d’assurer la protection de tous ses personnels et d’accéder aux revendications concernant la
direction d’école, à savoir :
L’augmentation des quotités de décharge ;
 Une réelle amélioration indiciaire ;
 La mise en place d’une aide administrative statutaire dans chaque école ;
 Le respect des missions des directeurs encadrées par le décret du 24 février 1989.


Le SNUDI-FO poursuivra ses interventions auprès du Ministère pour obtenir la satisfaction de ces revendications et le
respect de la réglementation en vigueur (décret sur le télétravail dans la fonction publique, obligations de service des
enseignants …).

Le SNUDI-FO n’acceptera pas que la crise sanitaire soit prétexte à la remise en cause de nos droits !

Lire le communiqué complet du SNUDI-FO en PJ.